Yamori – le sarrasin sous toutes ses formes

Cela faisait presque un an que nous attendions ce moment. Pour l’anniversaire d’Agathe en juillet, une cagnotte lui avait été offerte, afin de profiter d’un restaurant gastronomique à Tokyo.
Nous avons passé un peu de temps sur internet à rechercher la perle qui conviendrait. Avec toutes les spécialités du pays, il a été difficile de faire un choix : sushi, Kobe beef, ramen … C’est après de longues hésitations que nous avons opté pour Yamori un restaurant spécialisé en soba et étoilé Michelin. On vous raconte.

Une première désillusion

N’ayant pas trouvé beaucoup d’informations sur le restaurant nous avons décidé d’y aller un soir sans prévenir. Quelle ne fut pas notre déception, lorsqu’arrivé à la porte de cette petite échoppe nous apprenons qu’il fallait réserver pour pouvoir dîner. Nous essayons donc de nous faire comprendre avec l’aide d’un client qui balbutiait un anglais approximatif et réussissons finalement à réserver pour le lendemain !

Découverte d’une ambiance

C’est à 17:55 que nous avons passé la porte du restaurant en vue d’une soirée qui s’annonçait inoubliable. Nous échangeons nos chaussures pour des chaussons confortables et entrons à la découverte du lieu. Dans une petite pièce se trouve un bar en « L » où sont disposées 7 assiettes… Nous sommes les premiers arrivés. Le chef et sa femme nous installent sur les places centrales. Une minute plus tard, deux groupes de 2 et 3 personnes entrent au même moment. En face du bar, à droite, se trouve un vieux moulin en pierre, et une petite salle à côté fait office de cuisine.

Le soba sous toutes ses formes

Une fois tout le monde assis, le chef nous amène un amuse bouche. Mélange de soba et de pâte de haricots rouges, avec une douce acidité apportée par du zeste de yuzu, nous confirme le choix que nous avons fait. C’est ensuite une dizaine de plats qui défilent sous nos yeux et que nous dégustons avec plaisir. Le chef travaille le sarrasin avec génie : retour à la période Edo avec une boule de pâte (sobagaki) dont la farine a été moulue sous nos yeux à partir des graines de sarrasin, à déguster avec du wasabi et du sel; salade de nouilles soba et ses légumes frais; bouillon et son sarrasin soufflé, assortiment de légumes et poisson cuit; et évidemment nouilles de soba à tremper dans la sauce soja pour ne parler que de nos coups de coeur. Un vrai régal pour nos papilles.

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Une fin de repas étonnante.

Le repas s’est clôturé avec un thé au sarrasin ou sobacha, c’est à ce moment que le chef est venu se joindre à nous pour discuter avec ses hôtes. Aidés par les autres clients, nous arrivons à lui expliquer notre histoire, tandis que le chef raconte son étonnement lorsqu’il nous a vu à la porte du restaurant la veille. En effet nous étions les premiers étrangers qu’il accueillait ! Vous pouvez imaginer notre surprise… À la suite de notre conversation, alors que tout le monde était sur le départ, la curiosité d’Agathe était à son summum sur le procédé utilisé pour faire le thé au sarrasin. C’est après l’explication que le chef nous a gentiment remis un sachet rempli de graines torréfiées, parfait en salade ou en boisson ! Sur le seuil de la porte et après avoir échangé de nombreuses courbettes accompagnées du « allegato gozaimasu », nous avons repris la route avec un magnifique souvenir en tête.

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Comments

  • UTA
    REPLY

    magnifique votre histoire!!!

    23 juin 2017

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